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4.


Je lui répondais quand je le pouvais, généralement par mail, et de temps en temps, lui envoyais par la poste une lettre photographique. Nos échanges étaient denses, attentifs, complices et pleins de liberté. Mais, jamais je ne l'avais questionnée sur sa vie privée.


Avait-elle été mariée ? Qui était sa famille ? Avait-elle eu des enfants ? Quelle vie avait-elle eue aux Etats-Unis ? Quels motifs l'avaient poussée à quitter ce pays ?... J'avais délibérément choisi d'ignorer tout cela et de ne jamais l'interroger à ce propos, de sorte que je ne pouvais savoir que ce qu'elle voulait bien me dire. Pour autant, il n’y avait aucune forme de censure entre nous, tant nous nous sentions proches d'esprit et de sensibilité.





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